Dans un communiqué rendu public, la délégation du FMI qui était recensement au Sénégal a  revu la croissance à la baisse  à 6 % pour 2024 contre 7,1 % en juin et anticipe un déficit plus important que prévu. Pour Maleine Amadou Niang expert en finances publiques et directeur  d’Ibp-Sénégal, pour maîtriser notre endettement, nous devons diversifier nos sources de financement et élargir notre assiette fiscale.

 

Le communiqué du FMI révèle des perspectives économiques très inquiétantes pour notre pays. Ainsi, pour relever la tête, Maleine Amadou Niang, expert en finances publiques  préconise des pistes de solutions, « Nous empruntons pour investir, et ces investissements doivent générer suffisamment de revenus pour rembourser la dette et financer de nouvelles dépenses. Un audit de la gestion des finances publiques peut révéler des sources de pertes budgétaires et d’inefficacité dans l’investissement public. Ensuite, pour maîtriser notre endettement, nous devons diversifier nos sources de financement et élargir notre assiette fiscale. Cela implique de mieux exploiter le potentiel fiscal du foncier et du numérique, tout en rationalisant nos exonérations fiscales ».

Selon lui, au niveau fiscal, il est impératif de renforcer l’information fiscale et de dématérialiser la gestion pour minimiser les pertes. « L’investissement dans le secteur numérique représente un fort potentiel fiscal. Il est également crucial de revoir notre politique d’exonérations fiscales afin de s’assurer qu’elle remplit son rôle sans engendrer de pertes significatives de recettes. Nous devons adopter une fiscalité économiquement acceptable et socialement juste, garantissant que chaque citoyen contribue selon ses capacités », a-t-il ajouté.

M. Niang d’ajouter que pour relancer l’économie, il faut stimuler des secteurs clés tels que le minier, la construction et l’agroalimentaire. Il poursuit et informe que « la reddition des comptes est essentielle pour identifier les sources de pertes, mais cela ne doit pas immobiliser l’économie. Ces processus doivent se dérouler de manière parallèle. Il est également crucial de faciliter le dialogue entre l’État et les acteurs économiques pour établir un climat de confiance. Une société de confiance est fondamentale pour encourager l’investissement et la croissance, car l’activité économique tire la fiscalité. Cela nécessite un engagement continu envers la bonne gouvernance et la transparence. En somme, il est temps d’agir de manière proactive pour renforcer la résilience de notre économie et créer un environnement propice à la croissance durable », conclut Maleine Amadou Niang, expert en finances publiques et directeur  d’Ibp-Sénégal.

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