Par Younoussa BALDE

 

Le Comité des Femmes de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées (CF/FSAPH) en partenariat avec International Budget Partnership (IBP) a procédé ce jeudi à la restitution nationale pour partager les résultats des enquêtes sur l’accès des femmes handicapées aux services de santé de la reproduction.

Les études ont été effectuées dans la région de Dakar. Soixante-seize (76) personnes handicapées ont été interrogées. Des agents de santé ont été aussi interrogés. L’atelier de restitution et de validation a été tenu au siège du service national de l’éducation et de la formation pour la santé (SNEIPS). Les résultats font froid dans le dos. Il y ressort que les femmes handicapées rencontrent beaucoup de difficultés pour accéder aux services de santé.

« Au regard des rapports de l’enquête, nous avons constaté que les femmes handicapées rencontrent beaucoup de difficultés concernant l’accès aux services de santé de la reproduction. Les structures sanitaires sont éloignées, il y a beaucoup de sable. Le problème des marches des escaliers, qui sont souvent très hautes, a été aussi relevé » a expliqué Ndèye Daga Guèye.

Mais selon la présidente du comité national des femmes handicapées du Sénégal, il n’y a pas que. Dans le domaine de la communication, les femmes handicapées sourdes ne parviennent pas à communiquer avec les acteurs de la santé. Ce qui crée un problème de confidentialité.

« Les équipements médicaux ne pas toujours accessible. Les tables de consultation et d’accouchement sont assez hautes. Ce qui pose de réels problèmes à nos sœurs » regrette Mme Ndèye Daga Guèye. Mais que dire des femmes handicapées albinos? Elles nécessitent une prise en charge spéciale, ceci est lié à l’état de leur peau. Il y’a beaucoup de préoccupations à ce niveau » soutient la présidente du comité national des femmes handicapées du Sénégal.

« L’autre point concerne les acteurs de la santé, en ce qui concerne les structures, la formation même des acteurs de santé sur la spécificité des femmes handicapées n’existe pas dans de nombreux cas. Autant de problèmes qui font que nous avons mené cette étude avec notre partenaire International budget partnership (IBP) » renchérit-elle.

La rencontre de restitution a été présidée par Mamadou Lamine Faty, directeur de la Promotion et de la Protection des personnes handicapées au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il promet que des améliorations seront bientôt notées concernant la prise en charge des femmes handicapées dans les structures sanitaires.

 

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