Par Nouvelleactu

Le Président de la République Macky Sall a reçu ce lundi le rapport du dialogue national, des mains d’Ismaila Madior Fall, de Me Sidiki Kaba et de Theindélla Fall, direction général des élection. C’est un document de 64 pages qui a été remis au Chef de l’Etat.

En parcourant le document, l’on constate qu’en plénière de la Commission chargée de la fixation de la date de l’élection, plusieurs dates ont été proposées pour la tenue de l’élection présidentielle de 2024 et des modalités de participation des candidats dits spoliés ou recalés

Lors de la plénière de cette commission plusieurs dates ont été proposées.
Il s’agit notamment :
 avant 02 avril 2024 ;
 10 mars 2024 ;
 28 avril 2024 ;
 05 mai 2024 ;
 19 mai 2024 ;
 26 mai 2024 ;
 02 juin 2024 (six fois) ;
 avant fin juin 2024 ;
 23 juin 2024 ;
 30 juin 2024 ;
 juillet ou aout ;
 15 aout 2024 ;
 fin novembre 2024 ;
 pas avant décembre 2024 ;
 02 février 2025.

Aujourd’hui aucune date constitutionnelle n’est légale sauf si on fait recours à l’article LO.137 du Code électoral qui pose le principe de la convocation du corps électoral à quatre-vingt (80) jours au moins avant le scrutin. Le recours à cet article nous fait revenir au droit électoral qui a besoin d’un repère pour dérouler les différentes dates subséquentes. Cependant, il y a des gênes et contraintes d’ordre socio culturelles ou religieuses qui jalonnent la vie de la République.

La proposition tendant à organiser le scrutin avant la date du 2 avril 2024 risque de poser un certain nombre de difficultés, notamment celle du 10 mars 2024 ne permet pas de satisfaire les exigences de l’article LO.129 du Code électoral relatives à la durée de la campagne électorale qui est de 21 jours et cela nous mènera à une campagne électorale en plein mois de Ramadan et de Carême.

En outre, le Ramadan constituera aussi une gêne pour tenir l’élection au mois d’avril tout comme la Daaka qui aura un impact sur l’organisation de l’élection en avril et en début mai car la date du 5 mai, proposée, coïncide avec la fin de la retraite spirituelle de la Daaka.

Cette cérémonie, il y a lieu de le préciser, polarise des fidèles de plusieurs régions du pays, notamment, Kolda, Matam et Tambacounda.

En ce qui concerne la date du 19 mai 2024, elle tombe sur la Pentecôte. Si la date du 26 mai 2024 est retenue, le deuxième tour éventuel coïncidera avec la célébration de la Tabaski prévue le 19 juin 2024.

Pour les mois de juillet et août proposés par certains cette période coïncide avec l’hivernage surtout le 15 août 2024 qui est, d’ailleurs, le jour de l’Assomption.

Les propositions relatives à l’organisation du scrutin en fin novembre ou au mois de décembre 2024 et février 2025 ne paraissent pas raisonnables, au regard de la décision du Conseil constitutionnel qui invite l’autorité compétente à organiser le scrutin dans les meilleurs délais.

Concernant le mois de juin, la date du 02 a été proposée à six (6) reprises sur les neuf (9) propositions enregistrées. Des différentes interventions, il est ressorti clairement le souhait d’organiser l’élection présidentielle au courant du mois de juin.

Une telle proposition permet non seulement de revenir sur les dispositions du Code électoral avec l’application de l’article LO.137 qui pose le principe de la convocation du corps électoral à quatre-vingt (80) jours au moins avant le scrutin mais également ne rencontre aucune gêne d’ordre socio culturelle ou religieuse.

En outre, cette date coïncide également avec la fin des pâturages et permet l’organisation du scrutin avant l’hivernage.

A la lumière de toutes ces propositions, la date du 02 juin 2024, étant la plus largement proposée, a été retenue par la commission.

Ainsi, par acclamation débout, la plénière, organe souverain, regroupant l’ensemble des parties prenantes du Dialogue national a acté les accords suivants :

– organiser l’élection présidentielle pendant le mois de juin 2024 de préférence le 02 ;
– maintenir les 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel avec la réserve d’un nouvel examen des candidatures pour régler la question des éventuels cas de double nationalité et les corrections nécessaires pour les parrainages des candidats qui se considèrent lésés par le système et qui se font appelés « spoliés » ou « recalés ».

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