La campagne électorale bat son plein. Les dix neuf (19) candidats exposent leur projet de société et leur programme. Cependant l’accès à l’information durant cette campagne pour les personnes handicapées est un réel problème. La fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées (FSAPH) tire la sonnette d’alarme. D’ailleurs la Fsaph attire l’attention du conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).

« L’accessibilité à l’information est une condition essentielle pour tout citoyen dans la perspective d’opérer un choix judicieux. Pendant la campagne électorale, chaque candidat(e) tente de fournir aux populations les informations susceptibles d’influencer leur décision. Or, la FSAPH constate, avec une grande préoccupation, qu’une bonne partie des sénégalais, en l’occurrence les personnes handicapées auditives (personnes sourdes ou malentendantes), l’accessibilité à l’information se pose avec acquitté lors des temps d’antenne à la RTS et dans les meetings politiques » peut-on lire dans un communiqué qui nous est parvenu.

A ce rythme, Moussa Thiaré président de la Fsaph relève que les personnes ne pourront donc pas faire un choix éclairé en raison de leurs difficultés à accéder à l’information sans l’intervention d’un interprète en langue des signes, et aucun candidat n’a encore pris les dispositions pour pallier ce manquement.

« Ce qui justifie la nécessité de mobiliser un(e) interprète en langue des signes en de pareilles occasions. C’est le lieu de rappeler que cette question interpelle également le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) que nous exhortons à veiller à l’accessibilité de l’information lors des passages des candidats (es) à la télévision publique (RTS) » a soutenu M Thiaré, dans le communiqué.

En plus des attentes sur le déroulement de la campagne, la FSAPH reste très mobilisée pour l’application de la loi d’orientation sociale 2010 – 15 du 06 juillet 2010 pour la promotion et la protection des droits des personnes handicapées. Cependant, la FSAPH adresse aux candidat(es) des attentes très fortes concernant les points suivants :

l’effectivité des services visés par la carte d’égalité des chances (santé, éducation, formation professionnelle, appareillage, transport, assistance personnelle, emploi ; la mise en place de la haute autorité devant servir de cadre de coordination et de suivi de politiques publiques inclusives au handicap ; la mise en place du fonds d’appui aux personnes handicapées pour promouvoir l’autonomisation économique de ses dernières ; l’application l’article 29 relatif au quota de 15% lors des recrutements dans la fonction publique et dans le secteur privé.                                                               

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