Par Nouvelleactu

Le Projet d’employabilité des jeunes par l’apprentissage (PEJA) au Sénégal vise à rendre les métiers de l’artisanat plus rentables et compétitifs. Ce projet cible 32 000 apprentis et 8 000 maîtres d’apprentissage à travers tout le pays. Le PEJA est financé par la Banque mondiale à hauteur de trente milliards de francs CFA. Le projet devait prendre fin en décembre 2023 mais il a été prolongé jusqu’au mois de mars 2024. Douze (12) corps de métiers étaient pris en compte dans le Projet d’employabilité des jeunes par l’apprentissage (PEJA).

Mais les responsables du collectif des cordonniers et maroquiniers du Sénégal And Sam lugnu mom sont dans le désarroi. Ils attendent toujours, avec impatience, le matériel qui leur avaient été promis par les autorités étatiques, pour les accompagner. Mais hélas l’attente commence à être longue et les espoirs s’amenuisent de jour en jour.

« Le PEJA vise à soutenir les acteurs de l’artisanat. Après la formation des maîtres d’apprentissage et des apprentis, du côté du sous-secteur de la cordonnerie et de la maroquinerie, chaque maître d’apprentissage devait recevoir du matériel d’une valeur d’un million FCFA. Mais je vous assure que les maîtres cordonniers et maroquiniers n’ont rien reçu. Depuis lors, nous attendons » a dénoncé Ousmane Lo.

Selon le président du collectif qui regroupe les cordonniers et les maroquiniers, il y’a même des apprentis qui n’ont encore rien reçu.

« Nous ne comprenons plus rien. C’est comme si les cordonniers et les maroquiniers ne font pas partis du secteur de l’artisanat. Nous condamnons et fustigeons cette situation et nous interpellons les nouvelles autorités sénégalaises pour régler cette situation » martèle M Lo.

En marge d’un entretien avec Tribune, il n’a pas manqué de relever que présentement, ils n’ont plus d’interlocuteur car le numéro qu’ils appelaient ne fonctionne plus.

« Nous réclamons une rencontre avec le nouveau ministre de l’artisanat Mountaga Diao pour tirer cette situation au clair. Personne ne peut nous exclure de l’artisanat. Nous y constituons un maillon important » a-t-il soutenu.

Revenant aussi sur les autres maux qui plombent le secteur, Ousmane Lo relève que la concurrence dite déloyale et la cherté du matériel de travail agonisent le sous-secteur de la cordonnerie et de la maroquinerie. Sur ces problèmes, les responsables du collectif des cordonniers et maroquiniers du Sénégal invitent les autorités à prendre leurs responsabilités pour sauver les emplois de plus d’un millier de pères et de mères de famille.

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