En France, le footballeur Mamadou Sakho a annoncé, dans l’émission « J-1 » de Canal+, qu’il allait porter plainte contre le journaliste Mohamed Toubache Ter et son collègue du journal « l’Equipe », Hugo Guillemet, pour « diffamation ».
 
Il leur reproche d’avoir « propagé » de fausses informations au sujet de son altercation avec l’ex-coach de Montpellier Michel Der Zakarian, en octobre 2023. « Ils ont écrit que j’avais mis une balayette à mon coach. J’ai 34 ans, quatre enfants. Personne ne va salir ma réputation, surtout quand c’est faux », a déclaré l’ex-international français avant de livrer sa version des faits.
 
« On a perdu contre Nantes, qui est l’ancienne équipe du coach. Je n’ai pas joué. Le coach est arrivé énervé à l’entraînement. Il montre la vidéo, il se prend la tête avec deux ou trois joueurs, il fait des réflexions assez dures. Je comprends, on a perdu 2-0 ou 3-0, je ne sais plus.  L’entraînement commence et ça se passe très mal, sans arbitrage. Carrément, il y a un joueur qui a pris le ballon et qui a shooté en l’air pour dire en gros : ‘C’est quoi cet entraînement qui part en vrille quoi, où il n’y a pas de règle…’ Il reste deux minutes de jeu à l’entraînement. Il y a une faute sur moi. Au fait, je pars en contre et on me tire le maillot. Je m’arrête comme ça et puis il n’y a pas de réaction de la part du staff, personne ne parle. De rage, je me suis dit, au lieu d’avoir une mauvaise réaction sur le terrain, tacler quelqu’un ou faire mal, je vais respirer un bon coup et je vais aller tout droit aux vestiaires pour justement éviter le conflit », raconte Mamadou Sakho, un peu comme pour situer le contexte.
 
 « Mamad, est-ce que tu as mal quelque part ? »
 
En prenant la direction des vestiaires, son intention était de « prendre rapidement sa douche, pour ne croiser personne ». Mais quand il est en train de mettre sa crème, le coach vient le voir et lui demande :  » Mamad, est-ce que tu as mal quelque part ? On a vu que t’es sorti de l’entraînement. »
 
 « Je lui réponds deux mots : je dis non coach. Il me repose la question, et je dis : coach, tranquille », raconte l’ex-défenseur de Liverpool.
 
En partant, Michel Der Zakarian dit : « De toute façon, vous faites comme vous voulez comme en match. »
 
 « Je me tourne et je dis : mais de quel match vous me parlez coach ? Si vous avez des choses à dire à des joueurs qui jouent, allez leur dire en face. Ceux qui font ce qu’ils veulent, allez leur dire en face, pas à moi », a rétorqué Mahamadou Sakho.
 
Le coach aurait pris la direction de la salle des kinés continuant  à parler.
 
« Coach, si vous avez un truc à me dire, vous me le dites en face… »
 
« C’est de là-bas, apparemment il dit (selon) ce qui m’a été rapporté, il dit : ‘Ben, si t’es pas content, tu rentres chez toi.’ Moi, je l’entends juste parler. C’est vrai, la tension était là quand même. Je ne suis pas quelqu’un qui se laisse faire, mais sans insulte, sans manque de respect. Le ton était soutenu des deux côtés. Je rentre dans la salle des kinés et je dis : coach, si vous avez un truc à me dire, vous me le dites en face. Vous n’avez pas à parler dans mon dos. À ce moment-là, le coach se tourne et il vient vers moi à l’entrée de la porte. D’une manière un peu hystérique, il dit : ‘Quoi ? Quoi ? Je n’ai pas peur de toi !’, et il vient mettre sa tête contre ma tête, front contre front et me pousse au niveau du torse », relate l’ex-international français. 
 
Il dit avoir regardé son vis-à-vis, en lâchant : « Ah, en plus tu me pousses. » Les choses sont ensuite parties en vrille. Mamadou Sakho dit avoir saisi Der Zakarian par le col.
 
« La force des gens qui poussaient a fait que le coach est tombé »
 
« Je  l’attrape au niveau du col. Il m’attrape également. Je lui dis : moi, tu ne lèves pas la main sur moi, je ne suis pas votre fils… Je suis  resté stoïque, choqué par ce qui vient de se passer. Mon regard en disait long sur la rage qui était en moi. Toute ma rage était restée dans mon bras. (Les huit joueurs qui sont intervenus pour retirer mon bras n’ont pas pu). Il y en a qui commençaient à me parler dans l’oreille. Quand j’ai décidé de le lâcher, d’ouvrir ma main, vu qu’il y avait sept à huit joueurs qui nous séparaient, la force des gens qui poussaient a fait que le coach est tombé. C’est ce qui s’est passé », a soutenu Mamadou Sakho.
 
 En clair, il nie avoir mis une balayette à Michel Der Zakarian. Pour lui, la suite des événements prouve qu’il n’est pas l’agresseur, puisque Montpellier ne l’a pas viré sur le champ.
 
 « Avec les dirigeants, tout s’est bien fini. Un joueur qui touche un coach, il est tout de suite mis à pied et son contrat est cassé. Ça n’a pas été mon cas », assure le footballeur français.

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