Les syndicats des enseignants menacent de perturber le déroulement des enseignements apprentissage si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le sgn du Cusems-authentique affiche les attentes des enseignants. Selon Yakhya Fall, ils attendent du gouvernement le respect des accords, le règlement du passif social.
» Le passif concerne d’abord la question des décisionnaires, à travers la révision des deux décrets : le décret 74-347 et le décret 2006-392 qui permettent de régler le problème de la carrière des enseignants » a expliqué Yakhya Fall.
Mais selon le syndicaliste, l’aspect plus important en ce qui concerne les décisionnaires, c’est le règlement de la question de la retraite, à travers le respect de la feuille de route établie entre la partie syndicale et le ministère du travail, dirigé alors par Abass Fall ( Ndlr, actuel maire de Dakar).
» Cette feuille de route a décliné les questions, à proposer les pistes de solution et à fixer des échéances. Le respect de cette feuille de route va permettre le reversement des agents non fonctionnaires au niveau du FNR, avec une augmentation substantielle des cotisations mais aussi le règlement de la question de la prise en charge médicale et le relèvement de la fonction de retraite des camarades déjà retraités et surtout l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans pour leur permettre de combler le déficit en terme de cotisation sociale » a souligné le SGN du Cusems-authentique.
En marge d’un entretien avec le journal En-Relief, il a aussi évoqué l’urgence pour le gouvernement de payer la dette qu’il doit aux enseignants, en termes de rappel d’avancement, de rappel de validation et de rappel d’intégration. » Cette somme est importante. Elle était estimée en 2023 à 98 milliards Fcfa. Aujourd’hui avec l’augmentation des effectifs, elle dépasse les 100 milliards Fcfa. C’est dette intérieure que l’État doit payer aux enseignants. » a martelé M Fall.
Le syndicaliste invite également le gouvernement à arrêter l’imposition faite aux enseignants. Il qualifie cela de raquette que l’État mène sur les enseignants. » (…) C’est du vol organisé. Ça doit s’arrêter » a-t-il soutenu.
» Cette surimposition ne s’applique que sur les enseignants. Pourtant, ils ont payé un lourd tribut dans cette alternance. 80% de l’électorat de ce nouveau régime est constitué d’enseignants. Ils sont sacrifiés dans le but de voir leurs conditions changer mais hélas ce que nous constatons aujourd’hui, il y’a une léthargie partout . » regrette M Fall.