Dans un communiqué qui est parvenue à la rédaction de nouvelleactu.com, La Coordination des Associations de Presse (CAP) est peinée par la reprise des arrestations et interpellations des journalistes, techniciens et acteurs des médias. Après une petite accalmie, ces incarcérations ont repris de plus belle au mépris d’une entente tacite entre acteurs des médias et autorités du ministère de la Justice et des efforts que nous sommes en train de déployer pour professionnaliser davantage la pratique journalistique au Sénégal.
Ainsi, les organisations faîtières de la presse, réunies au sein de la CAP, s’insurgent contre les conditions d’arrestation du journaliste et chroniqueur de Walfadjri TV, Pape Sané, digne d’un kidnapping. Le communiqué rappel que notre confère a été interpellé le lundi 13 novembre aux alentours de 17 heures après l’émission « Kepaar gui ». Le communiqué informe par ailleurs que Pape Sané est toujours en position de garde à vue à la Section de recherches, avant d’être déféré jeudi dernier. Pape Sané a bénéficié d’un retour de parquet. Il lui est reproché un post Facebook qui date de 2021, qui a été mis à jour tout récemment. Le tort de ce texte de notre confrère selon toujours le communiqué est d’avoir, lors des événements de mars 2021, rendu hommage au général Jean Baptiste Tine, ancien patron de la Gendarmerie nationale. La CAP précise qu’il est « inadmissible qu’un journaliste soit arrêté pour un délit d’opinion ». A l’avenir, la CAP exhorte les autorités judiciaires à ne plus faire arrêter les gens à la sortie de nos lieux de travail car cela crée une situation très gênante. La CAP dans son communiqué invite le gouvernement à s’adresser au CORED s’il a des reproches à faire à un professionnel des médias dans le cadre de l’exercice de son métier.
