Après le combat de lutte qui avait opposé Ama Baldé à Franc dimanche dernier, des scènes de violence avaient éclaté, occasionnant la mort d’homme. Ainsi, la police a pris la décision de ne plus assurer la sécurité des combats. Une décision très bien appréciée par la commission nationale des droits de l’homme du Sénégal (CNDH) qui propose une concertation inclusive pour mettre en place un cadre de gestion sécurisé autour de la lutte.
Dans un communiqué qui nous est parvenu, la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH-S) dit avoir pris note du communiqué de la Police nationale annonçant l’arrêt, jusqu’à nouvel ordre, de la couverture sécuritaire des combats de lutte. La présidente Amsatou Sow Sidibé d’ajouter que « le sport est un des droits du citoyen. Toutefois, l’exercice ou la jouissance d’un droit ou d’une liberté ne saurait constituer une entrave au droit ou à la liberté d’autrui. L’ordre public doit être préservé. Les citoyens doivent être protégés », informe le communiqué. La Commission nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (CNDH-S) a aussi exprimé sa profonde inquiétude face aux violences qui surviennent systématiquement après les événements sportifs. Dans la même dynamique, la CNDH-S rappelle que le droit à la sécurité est un droit fondamental. La lutte, en tant que patrimoine culturel sénégalais, ne doit pas être ternie par des violences qui mettent en péril la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Ainsi, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-S) recommande vivement la suspension provisoire des séances de lutte et appelle à « un dialogue urgent entre les pouvoirs publics, le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), les promoteurs de lutte et la société civile pour la mise en place d’un cadre de gestion rigoureux et sécurisé des combats de lutte. L’instauration de mesures strictes pour encadrer les flux de spectateurs, avec un dispositif efficace de contrôle des accès et de sécurisation des itinéraires. Une sensibilisation accrue des supporters, des populations et des acteurs de la lutte sur les risques, les responsabilités et la redevabilité. Une justice ferme et exemplaire contre les auteurs de violences afin d’endiguer l’impunité », poursuit le communiqué. La Commission reste mobilisée et appelle l’ensemble des parties prenantes à agir rapidement et efficacement pour restaurer un climat de paix autour de ce sport emblématique.