Plus d’un millier de personnes travaillent dans le secteur du cuir et de la maroquinerie. Mais depuis quelques années, ces artisans sont dans le désarroi. À cause des difficultés qui minent le secteur. Ils interpellent les pouvoirs publics et réclament des formations.
Les acteurs du secteur de la filière cuir, cordonnerie et maroquinerie sont sur le qui-vive. Ils soutiennent que leur secteur est au bord du gouffre. Suffisant pour qu’ils montent au créneau pour faire montrer de leurs inquiétudes et alerter les autorités.
« La cordonnerie et la maroquinerie sont en perte de vitesse. Elles sont en voie de disparition. Nous formions des jeunes, qui développaient la profession. Mais aujourd’hui, tel n’est pas le cas, depuis quelques années » a regretté Youssou Camara, porte-parole du réseau professionnel des artisans du cuir, cordonnerie et maroquinerie (ADN SAM LINIOU MOME).
Les responsables du réseau se sont retrouvés hier à Dakar. Rencontre au cours de laquelle ils ont passé à la loupe tous les maux qui plombent l’émergence de leur secteur. « Notre métier ne nourrit plus son homme. Nous joignons difficilement les deux bouts. C’est pourquoi nous nous sommes réunis à Dakar pour faire un diagnostic sans complaisance de notre secteur » a ajouté M Camara.
Les artisans du cuir, de la cordonnerie et de la maroquinerie ont saisi cette occasion pour interpeller les autorités. » Nous réclamons de la formation pour nos membres.
« Il y’a beaucoup de formations qui sont dispensées par ci et par là, à des corps de métier. Mais nous avons l’impression que les cordonniers et les maroquiniers ne font pas partie de la société. Or, nous représentons un maillon important de l’artisanat. Nous réclamons de l’Etat qu’il exige que les établissements qui ont de l’agrément recrutent les professionnels du cuir pour les sessions de formation » a plaidé Anna Doucouré, secrétaire général du réseau.