Par Nouvelleactu
Après plus de 25 ans de militantisme au niveau du comité des femmes de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées (CF/FSAPH), Mme Diéye Ndéye Daga Guèye a décidé de se retirer. Elle a passé le témoin ce mercredi à Khady Ba. Cette dernière a été élue démocratiquement. La Présidente sortante évoque son bilan, les défis qui restent à relever et le plaidoyer à l’endroit des nouvelles autorités.
BILAN.
BILAN
» Nous avons pu relever le statut de la femme Handicapée. Elle (la femmes handicapée) n’était pas connu. La femme Handicapée n’avait pas de confiance en elle. Il nous a fallu les sensibiliser, les mettre en confiance. Nous les avons former pour qu’elles puissent porter leur propre plaidoyer afin qu’elles connaissent leurs droits. Nous avons travaillé sur beaucoup de sujets : les violences basées sur le genre avec nos partenaires Onu-Femmes, Oxfam.
Mais c’est avec l’avènement du projet Voix leadership des femmes (VLF) que nous avons pris notre destin en main en étant une association autonome et reconnue juridiquement. Ce qu’attendaient les partenaires. Beaucoup sont venus par la suite travailler avec nous. Ce qui nous a permis de travailler sur des questions de redevabilité, de capitalisation, le leadership transformationnel, la masculinité positive. Bref, il faut dire que c’est le projet Voix et leadership féminin (VLF) qui nous a ouvert la voix. Nous avons formé beaucoup de femmes sur le leadership, la communication, l’appropriation des lois concernant les personnes handicapées car pour défendre ses droits, il faut les connaître.
Avec le partenaire International Budget Partnership (IBP), nous avons beaucoup travaillé sur la santé de la reproduction des personnes Handicapées. Un important programme qui nous permis de faire des enquêtes et des toucher les acteurs de la santé, de toucher les collectivités territoriales, de dialoguer avec la Couverture maladie universelle (CMU) pour connaître les avantages qu’elle offre.
L’autonomisation des femmes handicapées n’a pas été en reste durant notre mandature. Nous avons beaucoup travaillé sur le sujet? Aujourd’hui beaucoup de femmes handicapées sont devenues des entrepreneuses.
En résumé, nous estimons que la relève a été bien préparée. Donc nous osons dire que nous avons un bilan extrêmement positif. Il est de bon aloi que nous cédions la place aux jeunes » explique Ndeye Daga Guèye.
DÉFIS À RELEVER.
» Les défis qui attendent la nouvelle équipe c’est d’abord de renforcer les acquis, c’est à dire, ce qui existe déjà. Il faut aussi travaillé sur d’autres thèmes, en renforçant tout ce qui violences basées sur le genre. Nous devons mettre en œuvre un plan d’action que nous avons élaboré avec Onu-Femmes. Nous devons aussi travailler sur la décentralisation, la formation dans les antennes régionales car il y’a beaucoup de choses à faire dans les antennes à la base. La nouvelle équipe doit également travailler sur la dynamique organisationnelle à tous les niveaux » souligne Mme Diéye.
PLAIDOYER
» Pour les nouvelles autorités, nous attendons beaucoup d’elles. Du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, nous attendons que la loi d’orientation sociale soit mise en œuvre de manière effective. C’est une loi adoptée en 2010. Elle comprend onze (11) décrets d’application. Mais pour le moment, il n’y a que trois (03) décrets qui sont signés.
Cette loi doit être mise réellement mise en œuvre. Il faut accélérer la cadence pour que les autres décrets d’application soit signés. Une chose est d’adopter des lois, une autres chose est de signer des décrets d’application. La chose la plus importante c’est la mise œuvre des lois. C’est tout ce que nous attendons de ces nouvelles autorités » peste Ndèye Daga Guèye.
