Le comité des femmes de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées (CF/FSAPH) a organisé un panel sur l’entrepreneuriat des femmes handicapées. C’est lors de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées, dans le cadre de la semaine national du handicap. A cette occasion, les femmes et filles handicapées ont plaidé pour un accès aux financements de l’Etat.

Khady Ba Présidente du comité des femmes de la fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (CF/FSAPH)

« Les femmes handicapées doivent être accompagnées en matière de financement »

« Nous avons voulu marquer la journée internationale des droits des personnes handicapées en organisant un panel sur l’entreprenariat des femmes handicapées. Un thème qui est d’actualité chez nous car c’est une préoccupation au niveau du CF/FSAPH. Certes de nombreuses femmes handicapées se démènent pour sortir de la pauvreté mais ce n’est pas du tout facile. L’accès au financement pose un réel problème. C’est vrai que la Der/Fj, le 3Fpt, l’Anpej sont là mais c’est très compliqué pour les femmes handicapées. Nous estimons que les financements de l’Etat doivent être plus accessibles pour les femmes handicapées. Nous en interpelons la directrice de la Der/Fj Mme Aida Mbodji » a plaidé Mme Khady Ba.

Selon la présidente du comité des femmes de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées (CF/FSAPH), l’absence de financement plombe les activités des femmes et filles handicapées. Les femmes et filles handicapées ont profité de cette journée pour montrer leur savoir-faire, en exposant les produits et les céréales qu’elles ont transformés.

Safiétou Aidara femme handicapée entrepreneuse

« Notre principal problème c’est le manquement de financement »

Safiétou Aidara est membre de l’Association Action et développement (AHAD), établie dans la commune de Fass-Colobane-Gueule Tapée renforce les propose de la présidente du CF/FSAPH. Elle a exposé des produits transformés à base de coco, de produits détergents etc. Elle affirme que de nombreuses femmes handicapées sont devenues aujourd’hui des entrepreneures mais leurs activités sont ralenties par le manque de financements.

D’où ce plaidoyer qu’elle fait. « Notre principal problème c’est le manquement de financement. C’est très difficile pour nous de trouver des financements. C’est pourquoi nous invitons les autorités à accorder un privilège aux femmes handicapées dans les financements » a plaidé Safiétou Aidara.

Coumba Ka femme handicapée motrice et entrepreneuse.

« Nous appelons les autorités à nous aider à accéder aux financements… »

Mme Coumba Ka est femme handicapée motrice. Elle est membre du GIE Handi Éco. Elle a subi une formation en couture, dans le cadre de la coopération italienne. Depuis lors, elle s’active dans l’entreprenariat. « Depuis la fin du projet en 2007, nous évoluons avec les moyens du bord. Lorsque le partenaire s’est retiré, nous avons continué les activités.  Nous avons monté une unité de production, nous produisons et nous vendons. Certes ce n’est pas facile mais nous nous débrouillons tout de même. C’est pourquoi, nous appelons les autorités à nous aider à accéder aux financements dont on parle tout le temps, pour renforcer nos capacités car nous en avons besoin » a indiqué Coumba Ka.

A l’en croire, l’écoulement des produits est aussi un problème majeur que rencontrent les femmes entrepreneures. « Beaucoup de personnes hésitent à acheter nos produits car elles doutent de la qualité de nos produits, arguant que ce sont des femmes handicapées. Or nous ne lésions pas sur la qualité » a-t-elle rassuré.

Rockaya Niang femme handicapée visuelle, entrepreneuse

« « Si nous obtenons des financements, nous allons… »

C’est une handicapée visuelle qui s’active dans la transformation de produits à base de coco, de produits détergents, entre autres. Cette femme de trois bouts de Dieu a perdu la vue depuis très longtemps, après six (06) mois de grossesse.

« Aujourd’hui je suis devenue une entrepreneure grâce à ma détermination et mon courage. Mais j’avoue que ce n’est pas facile. J’ai commencé avec 5000 FCFA. Depuis lors, je me débrouille pour tirer mon épingle du jeu. Le problème de financement est une vraie préoccupation. Cela ralenti notre travail. Les autorités doivent nous aider. Quand on parle de femme handicapée, beaucoup pense à la mendicité. Mais ce n’est plus le cas. Les femmes et filles handicapées sont des entrepreneures. Elles ne veulent plus tendre la main » a soutenu Rockaya Niang.

A l’en croire, les femmes handicapées sont de vraies battantes. « Si nous obtenons des financements, nous prendrons en charge notre développement » a-t-elle ajouté.

Fatou Diop femme handicapée motrice

« Le plaidoyer qui vaille, c’est aider les femmes handicapée à … »

Les femmes handicapées ont saisi cette opportunité pour montrer leur savoir-faire, en exposant les produits qu’elles ont transformés. Il s’agit d’articles de tissu, de produits céréaliers, de produits à base de coco, de détergents, de jus, entre autres. De quoi satisfaire Fatou Diop membre du comité des femmes de la fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (CF/FSAPH). Elle lance un cri de cœur à l’endroit des autorités pour aider les femmes handicapées à accéder facilement aux financements mais aussi à vendre leurs produits.

Dossier sur le plaidoyer des femmes Handicapées pour l’accès aux financements.

( Vidéo)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici