Par Younoussa BALDE
Le secteur de la pêche traverse des difficultés depuis quelques années. Frappés par le désœuvrement, les pêcheurs font recours à l’émigration irrégulière pour chercher des lendemains meilleurs, vers d’autres cieux. La célébration de la journée mondiale de la Pêche hier à Hann Bel Air, qui a été décalée, a été une véritable tribune de lamentations des acteurs de la pêche.
Ils ont passé en revue les difficultés qui gangrènent le secteur. La rencontre a été a été organisée par les femmes de la commune, qui s’activent dans le domaine de la pêche.
« Nous les femmes, nous subissons de plein fouet la crise qui frappe le secteur de la pêche. La pêche industrielle qui cible les pélagiques, les licences de pêche, les usines de transformation du poisson en farine, la surexploitation de la mer par les bateaux étrangers…, sont autant de problèmes qui minent le secteur de la pêche » a diagnostiqué Fatou Seck, une des initiatrices de la rencontre.
« La pêche ne nourrit plus son homme. Nous les femmes, nous en souffrons beaucoup de cette crise » a-t-elle laissé entendre. La rencontre a été présidée par l’adjoint au maire de la commune de Hann Bel Air. Matar Diaw n’a pas manqué de dénoncer aussi la pollution industrielle et les lenteurs du projet de dépollution de la baie de Hann. « Le projet risque de tomber à l’eau. Nous demandons aux autorités d’aider les pêcheurs car ils n’ont que la mer pour survivre » a martelé M Diaw.
…Et appellent au respect des engagements internationaux que le Sénégal a signés dans le domaine de la pêche.
La conférence a été animée par l’expert sur les questions de pêche, Aliou Sall, non moins président de la commission Pêche à la mairie de Hann Bel Air.
« Nous avons le code de conduite de la pêche artisanale, le respect des écosystèmes dans le domaine maritime. Nous avons aussi les directives sur la pêche artisanale qui est un document scientifique, qui, s’il est mis en œuvre, permettra de régler beaucoup de problèmes dans le secteur de la pêche » a soutenu Aliou Sall.
Par ailleurs, il conteste les chiffres brandit dans le secteur de la pêche. A l’en croire ne connaitre le nombre de personnes qui s’activent dans la pêche.
