Par Nouvelleactu

Depuis quelques jours, la situation de la Falémé occupe les devants de l’actualité à cause des inondations et le décret qui a été adopté interdisant les activités minières à 500 mètres des berges du fleuve.

Mais selon le directeur de l’Ong International Budget Partnership (IBP), Maleine Amadou Niang, la Falémé, c’est plus que ça : « c’est un scandale sur le plan environnemental, c’est une urgence sur le plan écologique, c’est un réel problème du point de vue économique, social, humain, pour ne pas dire du point de vue humanitaire » a-t-il alerté.

A l’en croire, les récentes inondations causées par une montée des eaux de la Falémé ne sont qu’une face visible de l’iceberg face aux nombreux autres problèmes que vivent les communautés de ces zones.

« L’orpaillage alluvionnaire est le principal problème relevé par les communautés. Il est pratiqué et a des conséquences néfastes qui sont ressenties jusqu’à Matam, en passant par Bakel. C’est ça le principal problème de la Falémé. Il y a une pollution des eaux par des métaux lourds, détruisant les activités pratiquées tout le long du fleuve. Les maraîchers ne produisent plus, les pêcheurs ne trouvent plus de poissons et les éleveurs ne peuvent plus abreuver leur bétail. Qu’est-ce que c’est d’autre, si ce n’est une urgence écologique, qui détruit le mode de vie des citoyens et a des conséquences dramatiques sur la vie des habitants ? » s’est interrogé M Niang.

Très préoccupé par la situation de la Falémé, Maleine Amadou Niang estime que les autorités doivent agir vite. « Aujourd’hui, il faut voir au-delà de ces aspects économiques et sociaux, comment cela crée un climat sécuritaire et de confiance délétère entre les populations de cette zone. Nous appelons à l’engagement des autorités et des Sénégalais pour que cette question soit priorisée, pour qu’elle soit érigée en priorité nationale. Au-delà de cela, qu’il y ait un plan d’urgence avec des mesures concertées, courageuses, fortes et acceptées, et surtout portées par les communautés pour que cette question soit réglée définitivement » a martelé M Niang.

« Certes, aujourd’hui ce sont les communautés de la Falémé qui sont impactées. Cependant, si l’on ne prend pas en charge cette question, qui est en train d’affecter l’un de nos principaux cours d’eau, je vous assure que nous allons le regretter très amèrement dans les années à venir. Le rôle que nous avons aujourd’hui, c’est de faciliter l’accès à une information juste et vraie sur ces questions. C’est également d’aider les communautés à s’organiser pour porter leur voix, et c’est ce que nous faisons et ce que nous continuerons de faire. (…) » a expliqué le directeur exécutif Pays de l’Ong IBP.

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