« La nutrition c’est le fondamental pour réussir le développement d’un pays » a déclaré Mme Aminata Ndoye, secrétaire exécutive du Conseil National de Développement de la Nutrition (CNDN).

 » C’est grâce à une bonne nutrition que l’on peut avoir un capital humain qui est en mesure de porter le développement de son pays. Avec la nutrition, on peut atteindre les objectifs du développement durable en rapport avec l’alimentation et avec l’économie a-t-elle dit.

Mme Ndoye qui présidait l’ouverture de l’atelier régional de redevabilité des engagements sur la nutrition et du N4G, organisé par le Bureau Régional d’Action Contre la Faim (ACF).

Dans ses explications, elle a indiqué que le développement d’un pays ne peut être porté que par des bras forts et des personnes intelligentes. La malnutrition qui occasionne souvent des maladies à répétition peut avoir un impact négatif sur le PIB des pays.

En effet, ce sont des dépenses énormes pour prendre en charge les personnes malnutries. Des dépenses que l’on pouvait investir dans d’autres domaines porteurs tels l’éducation, les infrastructures éducatives, de formation, et d’autres domaines du développement du pays.

Outre l’impact négatif de la malnutrition dans l’économie d’un pays, elle affecte l’épanouissement du ménage. Parce que, quand le ménage a un enfant malnutri, il supporte non seulement les coûts de santé mais aussi empêche aux parents, particulièrement à la maman de pouvoir s’investir dans d’autres activités de développement.

En Afrique et même au Sénégal, souvent certains associent la malnutrition à un jeune ou à un enfant rachitique ou squelettique. Non ! Rectifie la secrétaire exécutive du CNDN.

« On voit de plus en plus des jeunes qui vivent avec un surpoids ou obésité. Ça aussi c’est une forme de malnutrition. »

A cela, s’ajoutent les maladies non transmissibles comme l’hypertension artérielle, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète qui sont des pathologies liées à une mauvaise alimentation. On ne peut pas prétendre développer une économie si ces maladies ne sont pas contrôlées.

« Lutter contre les maladies liées au régime alimentaire quelle que soit la forme c’est permettre de disposer des ressources humaines en bonne qualité, pouvant contribuer au développement économique.»

Ajoute-t-elle.En Afrique, on dépense beaucoup et on mange très mal. Certaines populations africaines consomment plus de produits importés que de produits locaux.

« Pourtant on a beaucoup de plats traditionnels très riches mais on est en train de les délaisser. Non seulement à cause des produits importés mais surtout à cause d’inaccessibilité. Aujourd’hui, le niébé local n’est plus accessible pour certains ménages parce que le kilogramme coûte excessivement cher.

Le mil pareil donc il faut encourager la production des produits locaux pour que l’on puisse assurer une bonne disponibilité afin de prétendre à une consommation locale. En effet, le plus souvent quand on mange les produits locaux même diversifiés c’est juste parce qu’on n’a pas accès aux produits transformés ou aux produits importés. » Déplore Mme Ndoye qui estime que le principal défi c’est de pousser les africains à consommer les produits locaux qui sont très divers, très nutritifs et qui ne sont pas transformés ou moins transformés que les produits manufacturés.

Il y a donc nécessité de sensibiliser les populations par une bonne communication. Ne serait-ce que pour rompre avec le fait de croire que manger des produits importés est synonyme d’être riche. Les populations doivent comprendre que manger des macaronis coûte cher et manger du mil ça peut coûter moins cher et a plus d’effets positifs sur notre santé. Il faut que les populations africaines soient fières de manger local.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici