Par Nouvelleactu

Selon les données publiées par les autorités espagnoles, reprises par l’Ong Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA), entre le 1er janvier 2024 et le 31 juillet 2024, près de 27 640 migrants ont atteint les côtes des îles Canaries à bord de 822 embarcations. Ce chiffre représente une augmentation de 12 % par rapport à la même période de l’année précédente.

D’après l’organisation non gouvernementale, ces chiffres effarants reflètent le désespoir croissant de notre jeunesse, qui, face à l’absence de perspectives d’avenir, choisit de braver la mort dans l’espoir d’un meilleur avenir.

 » En outre, ces migrations non sécurisées constituent une violation du Protocole de Palerme relatif à la lutte contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, auquel le Sénégal est partie  » a condamné l’Ong Adha, dans un communiqué. Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) déplore l’absence de mesures concrètes et efficaces de la part des autorités compétentes.

Selon Adama Mbengue et ses camarades, le désarroi des jeunes, amplifié par un chômage galopant et un système éducatif inadéquat, est un cri de détresse auquel les pouvoirs publics doivent impérativement répondre.

 » Jusqu’à présent, les initiatives prises sont largement insuffisantes et souvent inadaptées aux réalités du terrain. Ce manque de réactivité face à un phénomène croissant semble témoigner d’une indifférence inquiétante. L’absence d’actions concrètes et efficaces pour remédier aux causes profondes de ce phénomène est un manquement grave aux obligations en matière de protection des droits des jeunes, telles que stipulées par les articles 12 et 20 de la Constitution du Sénégal et les conventions internationales relatives aux droits économiques, sociaux et culturels  » ont-ils rappelé.

….Et fait d’importantes recommandations pour endiguer le mal.

Expliquant les causes de cette migration irrégulière, les responsables de l’Ong Adha pointent du doigt l’extrême pauvreté, les failles du système éducatif, la violence, les inégalités, et les changements environnementaux, qui selon eux, représentent de véritables menaces et entraves qui affectent profondément la vie des jeunes Africains en général, et Sénégalais en particulier.

Ainsi pour tenter de freiner ce fléau des temps modernes, ADHA recommande le renforcement des campagnes de sensibilisation, l’adoption de politiques publiques ambitieuses, la réforme du système éducatif, le renforcement du rôle du Ministère de la Jeunesse, la mise en place de politiques actives d’emploi et la réforme de l’enseignement supérieur.

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