Par Younoussa BALDE
Ces trois dernières années, l’immigration irrégulière a fait des dégâts en Afrique. Le Sénégal n’a pas été épargné. De nombreux jeunes, des bras valides, ont quitté leur pays pur tenter de rejoindre les cotés espagnoles. Selon le directeur exécutif de l’Ong Otrafrica, près de 15 000 migrants africains sont arrivés en Espagne, dont les 8 000 sont d’origine sénégalaise.
Actuellement, beaucoup de jeunes sénégalais sont dans les camps. Mais ils sont menacés d’expulsion. Cependant l’obtention de passeport pour les migrants sénégalais qui sont arrivés en Espagne en 2020, 2021, 2022 et 2023, constitue un véritable casse-tête. Seydina Fall, un migrant sénégalais établis en Espagne depuis 18 ans sonne le tocsin et alerte les autorités sénégalaises.
« Beaucoup de jeunes migrants sénégalais vivent dans les camps d’hébergement. Mais ils menacés d’expulsion. Toutefois, ils peinent à avoir des documents administratifs valables pour la bonne et simple raison qu’ils n’ont pas de passeport. L’obtention de ce sésame devient de plus en plus difficile. Ce que nous ne comprenons pas » s’alarme Seydina Fall.
A l’en croire, cette année le gouvernement espagnole envisage de régulariser beaucoup de jeunes migrants, notamment des sénégalais, mais les sénégalais risquent de rater cette opportunité. « Nous invitons les autorités sénégalaises à faire de leur mieux pour faciliter l’obtention du passeport aux migrants sénégalais qui sont arrivés ces trois dernières années. C’est l’appel que nous lançons à leur endroit » plaide-t-il.
Face à la presse à Thiaroye sur mer, Seydina Fall a déploré avec vigueur les longs délais pour la confection des passeports. « Nous trouvons très anormal les délais de 7, 8, voire 9 mois pour confectionner des passeports. Beaucoup de jeunes migrants sénégalais risquent de rater cette opportunité que va leur offrir le gouvernement espagnol et se faire expulser des camps » regrette M Fall.
