Les récriminations contre le Train Express Régional (TER) ne faiblissent pas. Les personnes impactées par le projet dans le département de Dakar ont élevé la voix, hier, lors d’une assemblée générale d’information tenue à Dalifort, pour exprimer leur profond mécontentement.
Selon Mme Fatou Dione, coordonnatrice des impactés du département de Dakar, le projet du TER a laissé des milliers de familles sans terres, sans abris et sans emploi. «Trois ans après sa mise en service, le TER continue de nous faire souffrir le martyre», s’est-elle indignée.
Lors de cette rencontre, les impactés ont rappelé qu’après avoir épuisé toutes les voies de recours auprès des autorités sénégalaises, ils avaient déposé une requête le 9 juin 2019 auprès de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Agence française de développement (AFD), principaux bailleurs du projet. Cette démarche avait conduit à une médiation entre les impactés et les autorités sénégalaises. «Mais cette médiation a échoué, faute de volonté politique de la part des autorités», a regretté Mme Dione.
Les impactés dénoncent également leur exclusion systématique des processus de recherche de solutions sous l’ancien régime, une situation que le gouvernement actuel n’a pas su rectifier. «Nous avons été écartés sans justification des sites de réinstallation à Wayembam, près du Lac Rose.
Les artisans et les brocanteurs sont toujours livrés à eux-mêmes, car le site de Sébikotane censé les accueillir reste un mirage», ont-ils déploré.
Malgré leurs efforts pour instaurer un dialogue constructif avec les autorités, aucun résultat concret n’a été obtenu. Le responsable des jeunes impactés du département de Dakar a, quant à lui, dénoncé une inégalité flagrante dans le traitement des personnes affectées :
«Il est inadmissible que les autorités créent deux catégories d’impactés, indemnisant ceux de Pikine et Rufisque, tout en abandonnant ceux du département de Dakar.»
