C’est un véritable bidonville qui se développe au quartier Fass 2 de Thiaroye communément appelé « Dubaï ». Depuis quelques semaines, des baraques sans hygiène, faites de tôles et de matériaux de récupération voient le jour dans ce populeux quartier de la banlieue à cheval entre la gare du Ter de Thiaroye et la police qui porte le même nom. Là-bas, l’insécurité est grandissante, la prostitution commence à prendre forme, le chanvre indien y circule tel dans un « ghetto ». Ahurie par cette situation, la population sonne l’alerte et demande le déguerpissement de ces personnes qui hantent leur sommeil.

Au quartier fass 2 de Thiaroye gare, la population ne dort plus que d’un seul œil. En effet, depuis le déguerpissement de la cité imbécile, des individus viennent s’installer anarchiquement dans cet espace appelé « Dubaï ». Des logements clandestins y voient le jour. Dans cette zone de la banlieue, on y vend presque tout sorte d’article et de matériels même les plus ancienne datant des années 80. A « Dubaï », l’insécurité est grandissante, personne n’est à l’abris même ceux qui ont rien dans les poches ou bien ceux qui sont considérés plus robustes. Ainsi, certains accusent le projet du Ter qui n’a pas fini de réaliser certains travaux. Selon le délégué de quartier, leurs enfants commencent déjà à subir une influence négative, « suite à la réalisation du projet Ter qui a pratiquement supprimé le quartier Fass 2 de la carte de l’arrondissement de Thiaroye, nous avons constaté un retour sur l’exécution des travaux connexes du projet Ter. Ce qui a favorisé l’installation anarchique et irrégulière au niveau du site qu’on appelle aujourd’hui « Dubaï », a fait savoir le délégué de quartier de Fass 1, Libasse Diagne. Cette situation, fait aujourd’hui que toute la population est menacée car, les habitants n’osent plus sortir à certaines heures de la soirée car les malfaiteurs dictent leur loi dans cette zone, « nous subissons régulièrement des agressions. Nos femmes, nos nièces, et même nos mamans subissent souvent des agressions. A cela, il faut aussi noter l’influence négative qui nous remarquons au niveau des enfants du quartier qui s’adonnent de nos jours à des pratiques peut orthodoxe. Cela veut dire que nous sommes dans une insécurité totale », a ajouté M. Diagne délégué de quartier de Fass 1. A quelques mètres du délégué de quartier, nous avons trouvé Fatou Fall. Elle a fini de descendre du Ter qui l’a emporté de Colobane à Thiaroye, selon elle, cette zone était dangereuse, mais elle l’est devenue beaucoup plus depuis quelques mois car récemment, elle a réussi à s’échapper à une agression, «  je pense que les gens ne savent pas ce que se passe dans cette zone. Je peux dire que c’est la zone la plus dangereuse de la banlieue car tous les bandits de Dakar viennent ici maintenant. Pas plus tard qu’hier, j’ai réussi à s’en sortir grâce à deux gros gaillards mais sinon des jeunes qui sont sortis des baraques allaient emporter tous mes bagages. Mais heureusement », a-t-elle témoigné. Dans ce quartier hanté par une peur bleu, les commerçantes n’osent plus aller au marché vers 5heures car elles sont souvent agressés a témoigné Khady Pouye, « nos mamans sont vraiment fatiguées, elles qui n’ont que le marché de Thiaroye pour gagner dignement leur vie parce qu’elles n’osent plus sortir le matin vers 5 heures pour aller s’approvisionner et venir vendent leurs légumes. Tout ce que nous pouvons vous dire que cette personnes n’est en sécurité à Fass 2 surtout les usagers du Ter ». Selon la population, l’insécurité est devenue beaucoup plus grandissante suite au déguerpissement de la cité « imbécile » car pour ces derniers, les ex pensionnaires de la cité « imbécile » élisent domicile depuis quelques temps à « Dubaï », « notre souffrance s’est t’accentuée le jour ou l’Etat du Sénégal a pris la décision de déguerpir la cité « imbécile ». Nous pensons que ce sont ceux-là qui étaient là-bas qui ont pris d’assaut notre quartier en y installant des baraques et autre. Ici, il y a du tout, je vous dis bien, tout ce que vous pouvez imaginer, prostitution, concubinage, circulation du chanvre indien entres autres », a fait savoir Abou Sow, habitant de Thiaroye Gare. Ainsi, pour alerter sur le danger qui guette la population de Thiaroye et environ avec l’installation de ces jeunes, la population avait appelle à un rassemblement. Quelque minute avant leur déclaration, des jeunes armés de coupe-coupe, couteaux, tessons de bouteille et ivre de colère ont attaqué la population pour dire que personne ne va les dénoncer car ils sont en train de travailler là-bas et de gagner dignement leur vie. Une situation qui indispose Abou Sow qui alerte et lance un appel aux autorités, «  aujourd’hui, tout Thiaroye est sorti pour faire face avec ces gens-là. Heureusement que le maire de la commune de Thiaroye Gare nous a demandé de laisser tomber le temps qu’il essaie de contacter les autorités compétentes. Nous ne pouvons pas comprendre que l’Etat du Sénégal déguerpisse les gens qui étaient à la cité imbécile pour que ces gens-là viennent s’installer ici. Nous n’allons pas l’accepter. Nous demandons aux autorités du Sénégal de venir régler ce problème le plus rapidement possible », alerte M. Sow.

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