Par Mbagnick DIOUF

« Une approche multisectorielle et transdisciplinaire pour faire face aux maladies zoonotiques c’est-à-dire des pathologies transmises souvent par les hommes aux animaux et vice-versa. » C’est la définition du concept ‘‘One Heath’’ » ou une seule santé livrée par le responsable du portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, le Pr Brama Koné aux journalistes
membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (REMAPSEN) au cours d’un webinaire sur le thème :  » One Heath : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique. »

« Outre les maladies zoonotiques, ce sont des pathologies qui sont à l’interface de l’homme, de l’animal et de l’environnement.» précise l’animateur de la rencontre virtuelle.

Il ajoute que « cette approche est une avant-garde de la lutte contre les maladies à l’interface homme animale et environnement ». C’est ainsi qu’il invite les pays les plus touchés particulièrement ceux à faibles revenus à renforcer et à actualiser leurs systèmes de surveillances ou les mettre en œuvre s’il n’en existe pas.

Les défis

Selon le Pr. Koné, l’OMS, avait mis en place depuis 2010 une convention tripartite avec la FAO et le PNUE. Mais pour plus d’efficacité, cette convention est devenue quadripartite avec l’Organisation mondiale pour la santé animale qui a rejoint le trio pour lutter contre les maladies à l’interface homme-animal et environnement. D’où l’importance de la représentativité de cette plateforme quadripartite à tous les niveaux (communautaire, national, sous régional et mondial).

Les pays les plus affectés sont ceux qui doivent faire le plus d’efforts. Le professionnel de santé estime que la région africaine doit jouer un rôle leader dans l’appropriation de cette approche pour faire face effectivement aux défis sanitaires car elle représente la zone la plus affectée par les problèmes de santé du fait de la pauvreté, la mauvaise formation, le faible niveau d’éducation scolaire des populations. En effet, une grande partie de la population n’est pas toujours capable d’appréhender les informations qui sont véhiculées dans un langage qu’elle ne maitrise pas.

Comme défis, les pays les plus touchés doivent s’organiser pour réussir à contrôler ces maladies. Il leur faut aussi une multisectorialité des différents secteurs impliqués pour réfléchir de façon systémique comment aborder une maladie sous l’angle d’une seule santé.

Cette collaboration intersectorielle et interdisciplinaire contribuera à préserver la santé, à répondre à des enjeux sanitaires tels que l’émergence de maladies infectieuses et la résistance aux antimicrobiens, et à promouvoir la santé et l’intégrité de nos écosystèmes.

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