souveraineté administrative : Pikine se mobilise et dépose une lettre sur la table du ministre de l’intérieur

 

Une cinquantaine de personnalité du département de Pikine dont des lutteurs, universitaires, opérateurs économiques, imams, délégués de quartiers, influenceurs … ont déposé hier sur la table du ministère de l’intérieur une lettre plaidoyer pour une souveraineté administrative du département. Selon Daouda Gueye, le coordonnateur de ce collectif, Pikine ne dispose pas d’un commissariat central, d’une préfecture, d’une caserne de  sapeurs-pompiers et autres alors qu’on y note souvent des cas de crime.

« Cette lettre plaidoyer est une initiative née au regard de la recrudescence des crimes et des cas de violences en banlieue particulièrement à Pikine et qui propose la lancinante question de la sécurité et nous avons toujours porté ce plaidoyer et cette fois-ci, la lettre plaidoyer est adressée au ministre de l’intérieur et que nous avons déposé ce matin au bureau du courrier de ce ministère. Il faut aussi dire que la lettre porte la signature d’une cinquantaine de figure de Pikine à savoir des lutteurs, des figures de la culture, des universitaires, mais également ce qu’on appelle des influenceurs. Ce qui fait au total une cinquantaine de signataires. Toutes ces personnes réclament une souveraineté administrative de Pikine », a expliqué d’emblée Daouda Gueye le coordonnateur de cette plateforme qui a été récemment mise en place à Pikine. Selon lui, avec toutes ces infrastructures qui sont à Pikine telles que la gare des beaux maraichers, l’arène nationale, la Sogas, et qui sont des zones de conflits, Pikine  devrait avoir une souveraineté administrative, « Il faut considérer que Pikine est créé en 1952. Pikine a donné naissance au département de Guédiawaye et récemment au département de keur Massar et ce département qui est peine à sa deuxième année d’existence a inauguré récemment une caserne de sapeur-pompier et à Pikine, nous en n’avons pas. Nous avons deux centres secondaires d’incendie et de secours à Dalifort et dans la zone franche industrielle et nous voulons une caserne de sapeurs-pompiers à Pikine pour mieux rassurer les populations. L’autre chose c’est le faite que sur les 46 départements que compte le Sénégal il y a que Pikine qui est le département qui n’a pas de commissariat central, ce qui à mon sens est une incongruité quand on sait que sur le territoire départemental de Pikine nous avons des infrastructures qui sont des zone conflictogénes voire criminogéne. On ne peut pas comprendre que Pikine ne dispose pas d’un commissariat central ». Selon toujours Daouda Gueye, des zone ont été déjà identifiées pour abriter ces types d’infrastructures, « Nous voulons que le poste de police actuellement en construction et presque achevé à Dalifort les travaux soient diligentés et que ça soit rapidement opérationnel. Aussi, à côté de l’arène nationale ou il y a une réserve foncière que l’on prenne l’équivalent de la superficie de la brigade de gendarmerie de la foire pour un ériger un commissariat central. La préfecture de Pikine qui est toujours à Guédiawaye doit rentrer à Pikine. Voilà l’économie de cette lettre plaidoyer que nous avons déposé ce matin au bureau du courrier du ministère de l’intérieur accompagner d’une lettre de demande d’audience pour donner davantage les motivations qui fondent notre plaidoyer » , a-t-il dit.

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