Le budget de l’État est un outil essentiel pour le développement économique et social d’un pays. Pour assurer un suivi rigoureux et un contrôle efficace des finances publiques, il est impératif que les parlementaires, notamment ceux de la Commission des finances et du contrôle budgétaire, disposent des compétences nécessaires en matière d’analyse budgétaire et de plaidoyer. C’est tout le sens de l’atelier qu’organise depuis hier IBP-Sénégal à l’intention des députés de la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire.
C’est dans un contexte de renouvellement de la législature, avec l’installation récente de nouveaux députés que l’ONG IBP-Sénégal outille les députés de la Commission des finances et du contrôle budgétaire de la 15em législature. Ainsi, selon le directeur des programmes d’IBP-Sénégal, Il est aujourd’hui crucial d’accompagner et de renforcer les capacités des députés afin qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle de représentants du peuple et défendre efficacement les intérêts des Sénégalais, en particulier ceux des groupes vulnérables, « Vous n’êtes pas sans savoir que le Parlement joue un rôle fondamental dans les processus de préparation, d’adoption, de vote, mais également d’évaluation du budget et donc globalement des politiques publiques. La 15e législature a quelque chose d’assez spécial. C’est une législature qui est très dynamique, j’allais dire, mais aussi qui a un souci de participer activement au processus budgétaire. À travers cette législature et à travers toute la commission des finances et du contrôle budgétaire de la 15e législature, on sent une certaine dynamique. L’ONG IBP est une ONG d’ADN budgétaire qui existe depuis plus de 20 ans à travers le monde et qui appuie les gouvernements, mais surtout les parlementaires, à mieux exploiter les documents budgétaires. L’Assemblée nationale est une frange importante des acteurs budgétaires puisque les parlementaires sont d’ailleurs issus des populations et représentent les populations à l’Assemblée nationale. Donc, naturellement, les besoins et les préoccupations de ces derniers sont pris en compte par ces parlementaires. Étant une organisation spécialisée sur les questions budgétaires, nous avons jugé nécessaire de venir être en partenariat avec l’Assemblée Nationale, notamment à travers la commission des finances et du contrôle budgétaire, pour d’abord initier des sessions d’échange, de partage et de formation sur les documents budgétaires », explique Djibril Badiane, directeur des programmes pour l’Afrique francophone de l’ONG IBP. Il poursuit et affirme qu’à l’issue de ces trois jours de formations, les députés seront mieux outillés pour pouvoir mieux exploiter, mais surtout mieux formuler des recommandations et des conclusions pour une meilleure prise en compte des besoins budgétaires en termes de santé, d’éducation, d’infrastructure pour les populations dans les différents budgets, « Tout au long du cycle budgétaire, des documents sont produits. Globalement, il y a huit documents qui sont produits. Mais dans ces documents, les besoins, les situations et les manifestations des populations sont contigus dans ces documents-là. Ce sont des chiffres, ce sont des programmes dont nous débattons, mais dont l’impact est un impact socio-économique. Donc, il est de notre devoir d’échanger avec les députés sur comment mieux lire ces documents, comment mieux les exploiter, mais notamment comment formuler des recommandations et des conclusions pour une meilleure prise en compte des besoins budgétaires en termes de santé, d’éducation, d’infrastructure pour les populations dans les différents budgets, que ce soit des étapes de la planification, de l’adoption, du vote et de l’évaluation du budget. C’est donc tout le sens de cette formation. Et c’est inscrit dans un cycle que nous allons discuter en étroite collaboration avec le président de la commission des finances pour, durant toute la durée de la législature, comment IBP pourrait davantage utiliser ces outils et les mettre à disposition de l’Assemblée nationale, particulièrement à travers cette commission, puisque c’est une commission importante. C’est la commission référence qui exploite les documents budgétaires, qui formule des recommandations et donc qui évalue le degré d’exécution de nos portefeuilles budgétaires. Il est donc de notre devoir, et c’est tout le sens et tout heureux, de vouloir compter sur la collaboration ouverte du président de la commission des finances et de l’ensemble des membres ici présents », a laissé entendre Djibril Badiane, directeur des programmes pour l’Afrique francophone de l’ONG IBP.