Au lendemain du lancement de son mouvement, La présidente « And Nawlo Suxali Rewmi » a dans un entretien accordé à Libération fait savoir les ambitions de son mouvement. Elle affirme que rien n’est exclu pour la présidentielle de 2024. Mme Sabara a aussi demandé à des responsables de  l’opposition de répondre à l’appel du Chef de l’Etat pour afin que la paix continue de régner dans ce pays.

NOUVELLE ACTU,

Vous venez de lancer votre mouvement « And Nawlo Suxali Rewmi » (ANSR), on peut savoir ce qui a motivé cela ?

Après un an de dur labeur qui nous a menés un peu partout à travers le pays mais aussi à l’international, nous avons jugé nécessaire aujourd’hui de nous impliquer dans la gestion de ce pays. Nous avons eu a mobilisé nos militants, sympathisants mais aussi nos parents qui ont adhéré à notre cause ce qui est fait qu’aujourd’hui, notre mouvement compte plus de 4.500 membres à travers le monde. C’est pourquoi, nous avons lancé ce mouvement pour que les sénégalais sachent qu’il y a des gens qui travaillent pour l’intérêt exclusif des sénégalais.

Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer ce mouvement ?

Notre mouvement est un mouvement à vocation social d’abord car nous ouvrons beaucoup dans le social. Il faut aussi dire que ce qui nous a motivé c’est la pauvreté qui ne sèche de gagner du terrain. Aujourd’hui, il y a énormément de jeunes qui ont leurs diplômes et n’ont pas de travail mais aussi les femmes qui s’activent dans des activités génératrice de revenus et qui n’ont pas de financement. C’est pourquoi, nous nous sommes fixées aussi comme objectif d’appuyer les jeunes et les femmes. Nous avons visité les Sénégal des profondeurs et nous nous sommes rendu compte que les sénégalais souffrent c’est pourquoi nous voulons aider les jeunes et les femmes à travers ce mouvement.

 

Est-ce que votre mouvement sera un mouvement de soutien ou bien allezy-vous volé de vos propres ailles ?

En tout cas, rien n’est exclu d’autant plus que nous avons déjà lancé notre mouvement. Maintenant, concernant la direction à suivre, nous allons nous concerté puisque nous sommes une équipe pour voir la voie à suivre. Pour le moment, nous sommes en train de massifier le mouvement tout en observant avec intérêt le champ politique. Maintenant, si toutefois, le mouvement n’a pas de candidat, nous allons entamer des discussions avec des candidats que ça soit de l’opposition ou du pouvoir.

Il peut y avoir un candidat dans votre mouvement mais est-ce que vous pensez au parrainage ?

Déjà, au niveau du mouvement nous sommes en train de préparer à tout. Nous avons déjà nos fiches pour la collecte. Au moment où je vous parle, nous avons plus de 2.000 personnes qui sont déjà inscrites. Il faut aussi noter que toutes ses personnes qui se sont inscrites sont des militants reconnus et nous avons aussi sensibilisé ces personnes pour qu’elles ne s’inscrivent pas ailleurs car nous ne voulons pas qu’il y ait des doublons. Ces personnes ont aussi acheté leurs cartes membres.  Pour vous dire que nous prenons très au sérieux ce que nous sommes en train de faire surtout le parrainage.

Alors le Chef de l’Etat Macky Sall a appelé à un dialogue national pour que le pouvoir et l’opposition puissent échanger sur plusieurs sujets. Quel est votre lecture par rapport à ce dialogue ?

Je pense que ce dialogue national vient à son heure. Aujourd’hui, le climat politique est très tendu et qu’il y a énormément d’incompréhension entre le pouvoir et l’opposition. Si aujourd’hui, le Président de la République Macky Sall a la grandeur d’appeler tout le monde autour d’une table pour des discutions sérieuse, je crois que tout le monde devrait aller répondre à cette main tendue du Président Macky Sall. Nous sommes en phase avec ce dialogue nationale et que nous appelons tous les responsables de l’opposition à aller répondre le Chef de l’Etat. Aujourd’hui, si on ne l’écoute pas on ne pourra pas savoir ses ambitions. Il faut toujours se rappeler que c’est dans la communication que la lumière jaillie. Donc, tout le monde doit aller répondre.

Tous ces problèmes que le Sénégal est en train de vivre peuvent être liés à la question du 3 em mandat du Président Macky Sall. Quel est votre avis par rapport au 3 em mandat ?

Sur cette question, on devrait d’abord attendre jusqu’à ce que le principal concerné se prononce. A ce que je sache, jusqu’à présent, le Chef de l’Etat Macky Sall ne s’est pas encore prononcé sur la question, donc je ne vois pas l’intérêt de poser ce débat. Si aujourd’hui, Macky Sall sortait pour dire qu’il ne sera pas candidat, les mois qui lui reste à la tête de ce pays n’auront aucun sens et s’il dit qu’il sera candidat, la marche du pays sera perturbée, donc je pense qu’on doit attendre le moment venu et il se prononcera.

Après Karim Wade et Khalifa Sall, Ousmane Sonko risque de ne pas être candidat en 2024 sous le régime de Macky Sall, comment jugez-vous cette situation ?

Il est temps que tous les responsables de ce pays se lèvent pour parler avec les hommes politiques. Il faut que les chefs religieux aussi haussent le ton pour parler avec le Président de la République Macky Sall. Il faut une discussion sérieuse dans ce pays. Le Chef de l’Etat Macky Sall doit faire en sorte que tous ceux qui veulent participer à ces élections puissent participer que ça soit Karim Wade, Khalifa Sall et même Ousmane Sonko. Si c’est ce qui doit amener la paix au Sénégal, maintenant, les sénégalais vont choisir le moment venu. Je demande au Président de la République de faire cela. Nous ne voulons que la paix au Sénégal.

La coalition Yéwwi Askan Wi ne parle plus le même langage actuellement, avec un différend entre Ousmane Sonko et le maire de Dakar Barthélémy Diaz. Quelle lecture faites-vous de ce problème ?

Je penser que ce qui se passe actuellement entre Barthélémy Diaz et Ousmane Sonko est un malentendu qui arrive parfois dans un groupe. Ils savent qu’ils sont des frères et ils s’aiment. Maintenant, je demande aux ainés qui sont dans la coalition Yéwwi Askan Wi de prendre leurs responsabilités et de réunir les deux autour d’une table pour enfin arrondir les angles.

Quelle lecture faites-vous actuellement du modèle de démocratie sénégalais qui a longtemps était une référence ?

Notre démocratie a beaucoup reculé ces dernières années. Nous ne sommes plus cette démocratie du temps d’Abdoulaye Wade. Nos dirigeants doivent revoir leurs comportements et leurs façons de faire. Aujourd’hui, la prison est banalisée, des gens sont mis en prison pour un rien, des journalistes emprisonnés. Je demande au Président de la République Macky Sall de tout faire pour que cette démocratie qui a été acquis grâce à une lutte acharnée des ainés ne tombe pas à l’eau.

Le F24, a tenu un très grand rassemblement vendredi dernier, comment appréciez-vous cela ?

C’est une très bonne chose, je pense qu’au Sénégal, nous devons dépasser le fait d’interdire des marches. Lorsqu’on encadre une manifestation, les choses se passent très bien sans heurts, sans bruits. Mais toutes les manifestions qui ont été émaillées de violences ont été interdites, donc, je pense qu’on devrait encadrer les manifestions pour le bien de tous. Concernant le F24, je pense qu’ils sont dans leur droit de manifester maintenant attendons de voir jusqu’où pourra aller cette front de résistance.

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