Année scolaire 2023-2024 :

Quatre syndicats représentatifs avertissent l’Etat…

Par Younoussa BALDE

 

La Plateforme des syndicats représentatifs composée du Sels, Uden, Snelas/Fc et Siens, hause le ton. Selon ces syndicats, rien ne garantit que l’année scolaire 2023-2024 sera calme et paisible

 

…..Voici l’intégralité de la Plateforme….

L’année scolaire 2022-2023 est marquée par un contexte socio-politique particulier, malgré lequel nos organisations ont décidé de privilégier le dialogue et la concertation. Le comité de suivi qui devait servir de cadre d’échanges et de règlement de la question enseignante a été royalement ignoré par les autorités. Nous n’avons pas senti non plus la coordination du premier ministre sur les questions de notre système

La rentrée 2023/2024 s’annonce à grands pas avec son lot d’incertitudes et d’inquiétudes des acteurs mais aussi de tergiversations, voir même de reculade du gouvernement sur beaucoup de questions essentielles. Les vacances n’ont malheureusement pas été mises à profit pour apporter des solutions aux multiples préoccupations des enseignants et aux problèmes récurrents de notre école. A ce jour, tout en reconnaissant les efforts financiers faits en 2022, les syndicats notent encore, avec beaucoup de regret, un passif très lourd qu’il urge de résorber pour permettre à notre système de garder sa stabilité et d’aller vers de bonnes performances scolaires indicateurs d’une école de qualité. Le contexte actuel exige que nous épargnions notre école d’éventuels soubresauts et ce par la prise en charge effective de nos préoccupations.

Monsieur le premier ministre
Messieurs les ministres
Le diagnostic fait par nos organisations laisse apparaitre principalement les difficultés ci-après :
– le règlement définitif de la question des décisionnaires par la révision de leur statut avec :
– l’abrogation de la lettre circulaire 9 de 1967,
– la révision du décret 74-347 en y intégrant les fortes attentes des syndicats;
– l’harmonisation des cotisations sociales en particulier et l’uniformisation des systèmes de retraite en général ;
– le relèvement optionnel de l’âge de la retraite à 65 ans ;

– la mise en position de stage de tous les chargés de cours selon des modalités conformes à leur statut ;
– la mise en œuvre de l’accord relatif à l’augmentation de janvier 2024 pour les enseignants de l’élémentaire
– la résorption des abris provisoires
– le recrutement conséquent d’enseignants pour résorber le déficit noté
– la mise en place d’un plan de recrutement progressif des intervenants des classes communautaires et des classes passerelles
– la mise à disposition des parcelles viabilisées (ZAC de Louga, Ziguinchor et Déni
Birame Ndao)
➢ l’extension des indemnités de classes spéciales aux EFA ;
➢ l’octroi d’indemnités aux directeurs des Cases des Tout Petits, aux Conseillers Pédagogiques en Arabe et pour les agents de bureau au niveau central et déconcentré ;
➢ l’octroi d’indemnités liées à la supervision des examens du CFEE pour les inspecteurs
➢ le retour des budgets d’écoles
➢ les lenteurs administratives notées dans la sortie des actes de nominations des directeurs d’écoles, des surveillants généraux, des arrêtés d’admission définitive au CEAP /CAP
➢ le règlement de la question des comptes dormants
✓ la réforme des curricula pour adapter nos enseignements à nos réalités mais aussi régler la question de l’employabilité, entre autres
✓ la mise à disposition en quantité suffisante de manuels scolaires (français et arabe) ;
✓ la diligence dans l’octroi des crédits DMC avec une communication plus harmonisée (refus de certaines banques de libérer le prêt alloué aux enseignants sous autre crédit), plus fluide des différentes banques et plus accessible aux bénéficiaires ;
✓ la dotation des CRFPE en logistique adaptée et en nombre (Pick-up et Bus) cf. Protocole d’accord de 2014 (Point 2. Alinéa 2.1). ;
✓ la révision du décret 2022-1568 ou la mise en place dans le court terme de dispositions transitoires prenant en charge la supervision des examens scolaires par les inspecteurs ;
✓ le démarrage de la formation des MEPS

Monsieur le premier
Messieurs les ministres
Il est temps que les appels incessants des syndicats d’enseignants soient décryptés, notre école mérite une oreille plus attentive, une attention particulière. Nous appelons à une mobilisation exceptionnelle de toutes les énergies et ressources pour une résolution définitive des préoccupations soulevées ci haut. Il y va de l’émergence de notre pays
Enfin, nous lançons un appel à l’unité d’action de toutes les organisations pour apporter des solutions durables aux maux que rencontrent les enseignants et l’école sénégalaise.

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