FETE DU TRAVAIL DU 1er MAI A L’ISRA
Le syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire expose des revendications veilles de 10 ans
Par Younoussa BALDE
Le syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire n’a pas été en reste de la fête du travail, célébrée ce lundi 1er mai 2023. Il a tenu une Assemblée générale au siège de l’Isra. Ce fut une véritable tribune de lamentations. Les syndicalistes ont remis au gout du jour des revendications vieilles d’une décennie.
« Nous réclamons une augmentation substantielle des ressources financières allouées à l’ISRA, ainsi que des fonds, en vue d’une meilleure prise en charge des programmes de recherches stratégiques en lien avec les objectifs de souveraineté alimentaire ; le renforcement de la direction scientifique avec un personnel dédié et une organisation lui permettant d’être compétitive, le rrenforcement en moyens humains, financiers et techniques de la direction Scientifique pour mieux faire face à la coordination scientifique que requièrent les activités stratégiques de partenariat et de recherche, la mise en place des « unités » chargées du partenariat, de la formation, du suivi évaluation, de la valorisation ; la révision des procédures d’achat, de marché, pour plus d’efficacité ; la mise en place d’un dispositif adéquat de renforcement quantitatif et qualitatif du personnel de recherche (Chercheurs et techniciens) afin de pallier le déséquilibre entre le personnel de recherche et le personnel d’appui, et d’améliorer les performance des chercheurs » revendiquent les syndicalistes.
Ce n’est pas tout. Le syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire exige le recrutement des chercheurs pour avoir une masse critique dans les domaines prioritaires et spécifiques à chaque centre, accompagner les jeunes chercheurs et assimilés en début de carrière en instaurant le mentorat, rendre effectif les voyages d’étude tel que stipulé dans le règlement d’établissement en cours, dégager un budget spécifique dédié au renforcement de capacités des agents de l’ISRA » renchérissent-ils. Autre revendication qui a été soulevée, c’est l’obtention d’une part du budget de la campagne agricole pour la prise en charge des questions de recherches de souveraineté nationale
Par ailleurs, les syndicalistes fustigent avec fermeté la précarité dans laquelle végète l’Isra car disent-ils, depuis plus de 10 ans, l’Isra reçoit le même budget de transfert de l’Etat qui est d’environ 4,5 milliards. « Il permet à peine de couvrir les salaires ». Malgré ce déficit « ce budget a subi de nombreuses ponctions depuis 2017, d’un total de 2 444 511 497 plongeant l’institut dans un cycle infernal de retards de salaires, d’absence de versements de charges salariales » se lamentent-ils, à nouveau.
