Hygiène et qualité :
La Caps et le 3FPT outillent les femmes transformatrices de produits halieutiques
Par Younoussa BALDE
La coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS), appuyée par le fond de financement et de la formation professionnelle (3FPT), organise des séries de formation à l’intention des acteurs de la pêche, qui évoluent dans la transformation des produits halieutiques. La formation est axée sur l’hygiène et la qualité. « Nous avons commencé par la transformation des produits halieutiques. Une formation qui peut déboucher sur la valorisation de la chaîne de valeur. Ce qui est important par rapport à la norme qualité au niveau national et international » explique Boucar Diouf secrétaire général de la Caps. Les formations se sont déroulées à Yenne et à Thiaroye sur mer.
Elles ont regroupé de nombreuses femmes transformatrices et autres acteurs de la pêche. Les bénéficiaires n’ont pas manqué de saluer cette vision du président de la coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS), Alioune Thiam. « Avec cette formation, nous avons appris de nouvelles techniques de transformation des produits que nous travaillons. Maintenant l’hygiène et la qualité y sont. Ce qui nous permettra d’exporter nos produits sans difficultés majeures » se réjouit Sokhna Diaw.
Selon des estimations, le sénégalais consomme 23 kg de poissons par an. La pêche est un pilier important de l’économie sénégalaise. Elle génère environ 200 milliards dans l’économie. Mais elle rencontre de nombreuses difficultés. Les acteurs ont saisi cette occasion pour saluer les efforts de l’État dans le secteur. Toutefois, ils n’ont pas manqué de lister leurs attentes. « Cette formation doit être suivie par la mise en place de matériel au profit des bénéficiaires. La conservation des produits est un problème pour les transformatrices. Nous attendons l’Etat sur cet aspect » plaide Diabel Déguéré coordonnateur national de la Caps.
A l’en croire, les acteurs de la pêche, surtout de la pêche artisanale, souhaitent également la baisse du prix du carburant et une subvention plus alléguée des camions frigorifiques. La série de formation est assurée par Diouma Diaw ingénieur des pêches et de l’aquaculture consultant et spécialiste en sécurité des aliments. Selon le formateur, si les produits halieutiques sont valorisés, les 200 milliards FCFA que le secteur de la pêche apporte à la balance commerciale pouvaient être revus à la hausse.