Par Nouvelleactu

Le 1er mai, fête du travail sera célébrée demain mercredi. La confédération démocratique des syndicats libres du Sénégal (CDSL) n’organise pas une activité particulière mais Ibrahima Sarr et ses camarades entendent remettre un cahier rempli de revendications au Président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

 » Les effets néfastes du COVID 19 et la guerre en Ukraine ont détérioré considérablement le pouvoir d’achat des travailleurs. C’est pourquoi, ce que nous demandons d’abord , c’est la revalorisation des salaires dans tous les secteurs (public, privé et mixte). La Cdsl réclame aussi la diminution des prix des denrées de première nécessité (riz, huile, sucre, lait…) et la baisse des prix des services de première nécessité tels que les prix des matériaux de construction, mais aussi la baisse des prix de l’électricité, du gaz. Nous demandons également aux autorités de faire en sorte que les travailleurs qui n’ont pas d’emplois décents, qu’ils sont régularisés  » a soutenu Ibrahima Sarr secrétaire général de la Confédération démocratique des syndicats libres du Sénégal (CDSL).

 » L’État entend se battre pour que les jeunes aient de l’emploi mais nous les exhortons à faire en sorte que ce soit des emplois décents  » a-t-il plaidé. En marge d’un entretien avec Tribune, il a renseigné qu’avant de créer des emplois,  » il faut d’abord régulariser qui ne le sont pas. De nombreux jeunes ont du travail précaire avec des qui sont très bas  » s’est-il désolé, tout en interpellant le ministre du Travail, le Pm Ousmane Sonko et le Président de la République Bassirou Diomaye Faye.

Toujours dans le chapitre des revendications d’ordre général, le secrétaire général de la Cdsl évoque la santé et la sécurité au travail, qui selon M Sarr, sont un impératif pour tout travailleur.  » Sans santé et sans sécurité, il n’y a pas de productivité  » a clamé M Sarr.

Lors de cette entrevue, le Sg de la Cdsl a plaidé aussi pour la cause des retraités.  » 80% des retraités n’ont pas de pensions qui peuvent leur permettre de vivre décemment pendant la retraite  » a alerté Ibrahima Sarr.  » Nous demandons au gouvernement d’augmenter conséquemment les pensions de retraite des travailleurs « .

Parlant de la situation dans les collectivités territoriales, déplore le fait que les travailleurs soient laissés en rade, tout en fustigeant le non respect des accords signés.  » C’est aberrant qu’on applique des salaires dans la fonction et les travailleurs de la fonction municipale soient laissés en rade  » cogne M Sarr.

…Il faut qu’il y ait une alternance générationnelle dans le champ syndical.

Réagissant sur l’inertie des autorités compétentes qui tardent à matérialiser les accords signés, le secrétaire général de la Cdsl regrette l’absence d’un rapport de force en face des autorités. C’est pourquoi, il est d’avis qu’il faut qu’il y ait une alternance générationnelle dans le champ syndical.

 » Des syndicalistes comme moi, qui ont fait leur temps dans l’espace syndical, depuis plusieurs décennies, doivent accepter de passer le témoin à la jeune génération. C’est devenu une nécessité. L’État doit avoir en face de lui de jeunes cadres syndicaux capables de mener le combat à la place des vieux briscards. En tout cas nous, au niveau de la Cdsl nous travaillons à passer la main aux jeunes  » a-t-il renseigné.

Il n’a pas manqué aussi de s’offusquer contre l’effritement des syndicats. A l’en croire, cela fragilise la lutte syndicale et les résultats attendus ne suivent pas souvent.

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