Jadis une zone très belle avec une aire pure, le littoral de Guédiawaye risque aujourd’hui de disparaître avec ses filaos laissant la place aux logements pour des personnes nantis. Depuis quelque temps, des organisations de la société civile, des hommes politiques, des imams, des agents municipaux, bref toute la population de Guédiawaye est sidérée par le partage du foncier ceci, après que le Président de la République ait déclassifié la zone. Actuellement, le partage risque de mettre le feu dans cette partie de la banlieue d’autant plus que certains hauts responsables de l’Etat viennent s’accaparer des terres au détriment des autochtones. Ce que Guédiawaye refuse et se dit prêt à y laisser sa vie.

Pour  fixer les dunes de sable et protéger la population de l’érosion côtière, une bande de filao avait été plantée le long du littoral. Aujourd’hui, cette belle mosaïque que présente le littoral de Guédiawaye se conjugue au passé. Pendant plusieurs années, des voix se sont levées demandant au Président de la République de déclasser la zone pour la réalisation de diverses infrastructures et équipements ainsi que la construction de logements. mais, c’est en 2021 que le Chef de l’Etat à travers le  décret n°2021-701 en date du 4 juin 2021 qu’il a pris la décision de le faire. D’une superficie de 150,58 ha, ce littoral de Guédiawaye est aujourd’hui agressé de partout. ainsi, pour lutter contre le bradage du littoral, des organisation de la société civile se sont levées comme un seul homme pour se constituer en bouclier, ainsi pour se faire entendre, le collectif « barrage aar sunu souf » menace de barrer la VDN3 pour dire stop au prédateurs fonciers. Selon eux, plus de 60 parcelles ont été déjà morcelées au profit des préfets
le collectif « Barrage aar sunu souf » accuse les administrateurs civiles
« nous ne pouvons pas comprendre dans un pays de droit des personnes  qui viennent accaparer des parcelles de terre d’autrui. Aujourd’hui, on nous dit que le collectif des administrateur civile dispose de terrains ici au niveau du littoral. Nous n’allons pas accepter celà, on ne veut même pas négocier. vous voyez, ils ont déjà fait la clôture. Aujourd’hui, s’il y a des gens qui méritent mieux de disposer de parcelles de terres dans cette zone, je pense bien que ce serait les fils et filles du département de Guédiawaye », a fait savoir Modou Mané Seck membre dudit collectif.
A la place de 365 attributions, , c’est plus de 2.000 qui sont délivrés
Pourtant, Le plan d’urbanisme de détails (PUD) approuvé et rendu exécutoire par le décret, avait réparti l’espace les 150,58 ha comme suit : «43,92 % de la superficie totale du PUD sont réservés à l’habitat ; 21,01 % de la superficie totale du PUD sont réservés aux voiries et réseaux divers ; 35 % de la superficie totale du PUD sont réservés aux équipements », mais aujourd’hui, tout celà semble foulé au pieds par les autorités en charge de l’exécution du décret parce que selon  le coordonnateur du mouvement citoyen « Taxaxu Temb, aar sa gokh », informe que des magistrats, des ambassadeur, des préfets disposent de parcelles de terre au niveau de cette zone, « ce qui est scandaleux dans cette affaire est que le cadastre dispose de 5 ha, les domaines de 4 ha. avec tout celà, ils viennent encore pour s’accaparer de ce que les citoyens de Guédiawaye doivent en bénéficier. nous n’allons pas l’accepter.  Vous entendez parler de Senfood 1 et 2, c’est seulement deux personnes qui se le partagent et c’est plus de 200 parcelles. Aujourd’hui, nous n’avons aucun problème avec le service des domaines, par contre, nous avons des problèmes sérieux avec des fonctionnaires véreux des domaines. Là où on avait prévu d’établir un maison appelé « Keur Serigne Touba » a été morcelé et vendu, la maison du 3e âge également. pour vous dire que là où on avait prévu de faire des infrastructures de base ont été morcelés. aujourd’hui, on nous dit qu’on a attribué des terrains aux conseillers du département de Guédiawaye mais il faut le dire, les conseillers sont au nombre de 365 alors qu’actuellement, c’est plus de 2.000 attributions qui sont délivrés », a fait savoir Babacar Mbaye Ngaraf, le porte parole du mouvement citoyen « Taxaxu Temb, aar sa gokh » qui est composé de délégués de quartier, notables, imams, badiénou Gox entres autres.

Collamug réclame sa part du gâteau

ne pouvant plus rester les bras croisés face au partage du « gâteau », Le collectif des agents municipaux du département de Guédiawaye (COLLAMUG), qui a vu ses camarades conseillers disposer de parcelle de terre réclame aussi sa part, « Le collectif des agents municipaux du département de Guédiawaye (COLLAMUG), depuis sa création en 2019 prône pour le développement, l’avancement et le renforcement des travailleurs des collectivités territoriales. Guédiawaye demeure notre fief et nous souhaiterions bénéficier par la grâce de Dieu, chacun d’entre nous agents municipaux de ce département, d’une parcelle sur la bande déclassée des filaos du littoral, pour donner naissance à une cité municipale au bénéfice des agents de toutes les communes de la ville ce qui sera témoin de votre grande vision », a fait savoir Demba Dione membre dudit.

Le collectif Aar sunu souf-Aar sunu littoral demande au Président Macky Sall d’annuler le décret qui a déclassifié la zone

aujourd’hui, face à cette situation qui a pris des proportions inquiétantes avec souvent des altercations ou bien une violence verbale, le collection « Aar Sunu littoral » demande tout simplement au Président de la République Macky Sall d’annuler le décret qui a déclassifié la zone, « Nous sommes actuellement en état d’alerte parce que nous avions introduit un recours en annulation du décret au niveau de la cour suprême pour que tout simplement le Président de la République Macky Sall annule le décret qui a déclassé le littoral de Guédiawaye. mais, il se trouve que la cours a simplement rejeté notre recours affirmant que nous n’avons pas intérêt à agir en tant qu’organisation qui n’est pas spécialisée sur les questions environnementales. Maintenant, nous avions confié le dossier à un cabinet juridique, et il est en train de suivre pour voir ce qu’il y a lieu de faire. Aujourd’hui, nous restons en alerte et nous sommes en train de sensibiliser la population sur les désagréments que celà peut causer aux populations de Guédiawaye », a souhaité Pape Michel Mendy, le coordonnateur du collectif,  « Aar Sunu littoral ».

le combat jusqu’à l’Assemblée nationale

Au- delà des organisations de la société civile, ce combat « du partage » du littoral intéresse presque tous les fils et filles du département de Guédiawaye. Député à l’Assemblée nationale, l’honorable député Adja Khady Dieye précise qu’elle va porter ce combat jusqu’à l’Assemblée nationale,  « ce qui se passe au niveau du littoral de Guédiawaye est inacceptable. Nous n’allons pas accepter que des gens viennent dans notre terroir pour partager nos terres. comment peut-on offrir des magistrats dont les salaires peuvent acheter des maisons des parcelles ici à Guédiawaye au détriment de nos fils et filles. En tant que député à l’Assemblée nationale, je vais continuer à porter ce combat et je lance un appel à tous mes frères et sœurs députés à me rejoindre dans ce combat pour que cette injustice puisse prendre fin », a laissé entendre l’honorable député Adja Khady Dieye.

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