Le Chef de l’Etat dit prendre acte de la décision du conseil constitutionnel, qui annule le décret abrogeant la loi convoquant le corps électoral. Mieux il s’engage à organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais. Mais depuis, le Chef de l’Etat n’a posé acte.
Cependant selon le juriste Me Abdoulaye Tine, si d’ici le 02 avril, le président nouvellement élu n’est pas installé dans ses fonctions, le Sénégal connaitra un vide du pouvoir. En marge d’un entretien avec Nouvelleactu, l’avocat au barreau de Paris a soutenu que le vide du pouvoir est différent de la vacance du pouvoir.
« Notre constitution ne prévoit et ne réglemente que la vacance du pouvoir. Et la vacance du pouvoir est organisée lorsqu’il y’a trois éléments qui sont limitativement énumérés par la loi. Il s’agit du décès, de l’empêchement ou de la démission du président en exercice3 » explique la robe noire.
Mais alors, en cas du vide du pouvoir, que faut-il faire ? La nature ayant horreur du vide, Me Tine explique qu’il va falloir mettre en place un organe intérimaire de gouvernement qui va assumer la responsabilité de diriger le pays jusqu’à la prochaine élection. « C’est la seule stratégie de sortie de crise » tonne Me Abdoulaye Tine.
