Par Nouvelleactu
La prise en charge de la santé mentale est une vraie problématique au Sénégal, les responsables de l’association »Talk To Me ». C’est une structure qui œuvre dans le domaine de la santé mentale. D’ailleurs, l’association a lancé le trimestre de la santé mentale, du 18 septembre au 15 décembre 2024.
Selon Fatou Khouma, présidente de l’association « Talk To Me », il s’agit de recueillir plus d’un millier de signatures pour sensibiliser le public sénégalais, notamment les autorités sur l’importance du bien-être mental.
« Nous avons constaté que la santé mentale n’est pas une priorité dans notre pays. Elle n’est pas incluse dans les politiques publiques. Il n’y a pas de budget alloué à la santé mentale » regrette Fatou Khouma. A l’en croire, au Sénégal, quand on parle de santé mentale, les gens ne font allusion qu’à l’aspect psychiatrique. L’aspect psychologique est oublié.
« Or le besoin est là. Mais il y’a d’énormes difficultés car les consultations psychologiques restent inaccessibles, les structures de prises en charge ne sont pas nombreuses, les professionnels ne sont pas nombreux aussi. Ce qui poussent certains à avoir des comportements inexplicables dans la société » s’est-elle désolée.
« Notre association œuvre pour faciliter l’accessibilité des soins psychologiques. C’est la raison pour laquelle, nous avons lancé cette pétition pour recueillir les avis des populations afin d’avoir assez de signatures, qui seront déposées au niveau du ministère de la santé et au niveau de la présidence de la République pour demander à ce que la santé mentale soit inclue dans les politiques publiques » a-t-elle renseigné.
Ce trimestre de la santé mentale est organisé sous le slogan « Santé mentale pour tous ». Selon toujours Fatou Khouma, leur objectif, « c’est aussi de réduire la stigmatisation et de porter le plaidoyer sur l’inclusion de la santé mentale dans les politiques publiques » a insisté la présidente de l’association »Talk To Me ».
